Notre collective d’apiculteurs urbains a crée ce magnifique post sur leur blogue: Apiculture Santropol Roulant. C’est rempli d’infos et ressources locales pour ceux qui aspirent à devenir apiculteurs. Jetez un coup d’oeil à leur blogue bee-lingue pour plus d’infos et articles intéressants!
Bienvenue dans le monde de l’apiculture!
Mais encore… Par où commencer votre apprentissage sur l’art et la science de l’apiculture? Il est judicieux de s’éduquer avant de se procurer une ruche, mais bon, vous avez votre Flow Hive. Si vous n’avez pas commandé vos abeilles pour votre première colonie, nous vous recommandons fortement de profiter de cette année pour vous former. Les lectures ne suffisent pas – vous devriez donc penser à joindre un collectif d’apiculture ou à trouver un mentor. Que ce soit bien clair : le contenu de cet article ne doit pas être considéré comme un guide de formation exhaustive en apiculture urbaine (aucune publication internet ne peut jouer ce rôle), notre objectif est de vous diriger vers des ressources existantes à Montréal.
Tout d’abord : où votre colonie vivra-t-elle?
Une ruche est une maison pour des milliers et des milliers d’êtres vivants. Ils ne resteront dans cette maison que s’ils peuvent y combler leurs besoins en terme d’espace et d’accès à la nourriture. Il y a beaucoup de nourriture dans la ville, mais il y a également un nombre sans cesse grandissant de ruches. Vous avez peut-être déjà prévu d’aménager un jardin mellifère, mais ce ne sera pas suffisant pour garder votre colonie en santé, encore moins s’il y a déjà d’autres ruches dans votre quartier.
Heureusement, Agriculture Montréal a créé une carte des ruchers, sur laquelle les apiculteurs responsables indiquent la position géographique de leurs ruchers pour que la communauté puisse connaître la densité de la présence d’abeilles à un point donné sur l’île. Allez voir cette carte pour vérifier s’il y a de la place pour une autre ruche dans votre coin. Les abeilles peuvent voler dans un rayon 5 km en recherche de nourriture, mais c’est beaucoup plus facile pour la colonie si les butineuses n’ont pas à aller aussi loin à cause de la compétition pour le pollen et le nectar. Ce n’est pas une règle absolue, mais il faudrait considérer sérieusement l’option de déplacer votre ruche s’il y en a déjà d’autres dans un rayon de 500 m autour de votre site.
Il est recommandé d’enregistrer votre ruche au MAPAQ (voir la fiche d’information sur l’apiculture citadine). Il y a aussi des règles de base concernant l’installation de votre ruche. Par exemple, les ruches doivent être à une distance de 15 m de toute voie publique ou habitation, vous devez fournir de l’eau à vos abeilles et votre rucher devrait être clôturé. Vous trouverez plus de détails sur le site Internet du MAPAQ. Voici également une capsule vidéo de l’équipe d’Alvéole pour vous aider à choisir l’endroit parfait pour une ruche.
Les bases de l’apiculture
Il semblerait que le Flow Hive permet une extraction plus facile, mais il n’est d’aucune aide pendant le reste de la saison apicole. Notre collectif gère 6 ruches conventionnelles (Langstroth) à Montréal et nous avons fait deux extractions l’année dernière (printemps et automne). Nous avons fait ces extractions en quelques heures en soirée avec l’aide de plusieurs précieux bénévoles. C’est certainement plus salissant qu’avec le Flow Hive, mais ce n’est pas si terrible – en fait, c’est vraiment amusant et c’est un moment fort pour le groupe.
Ceci étant dit, nous étions aux ruches presque toutes les semaines pour faire le reste du travail associé au maintien des abeilles – gérer les essaimages et les parasites,inspecter la santé des colonies et remplacer les reines au besoin. Vous devrez faire la même chose, et si ce n’est pas sorcier, c’est tout de même un art et une science. C’est pourquoi c’est une très bonne idée de faire de sérieuses lectures (et de visionnementsYouTube) avant de commencer à prendre soin d’une colonie de dizaine de milliers d’êtres vivants.
Livres
- Honey Bee Biology and Beekeeping, par Dewey Maurice Caron
- Honeybee Democracy, par Thomas D. Seeley (pas tellement sur l’apiculture, mais plutôt sur les abeilles en tant qu’insecte fascinant!)
- Le Traité Rustica de l’apiculture, par Henri Clément
- Maladies et organismes nuisibles de l’abeille domestique (3e édition), parPernal, S. F. et H. Clay (dir.)
- Guide du producteur d’abeilles domestiques norme nationale de biosécurité à la ferme pour l’industrie apicole, par l’Agence canadienne d’inspection des aliments
Vidéos
Cours
Si ce n’est pas déjà fait, prenez des cours d’apiculture. SVP. La communauté d’apiculteurs est généreuse en terme de mentorat et de partage de matériel, mais il est préférable de commencer par vous familiariser vous-mêmes avec les bases.
– Merci Johanna Pellus pour les photos et Anne-Marie Bernier pour la traduction!
– Photo de couverture par Jazz Waheed