Kevin utilise les ressources qui l’entourent – un chalet avec une histoire fascinante et des amis véloists- pour créer un levée de fonds sans pareille pour le Roulant. Lisez son histoire.
Nom : Kevin Brown
Quel est ton rapport avec le Roulant ? Je suis bénévole depuis environ dix ans. J’ai commencé par faire des livraisons, puis j’ai travaillé à l’atelier de vélo comme mécanicien de vélo. J’ai également réalisé quelques photographies.
Pourrais-tu nous donner des détails au sujet de l’événement. Le Ciboire du Lac Noir est en fait un faux triathlon. Il y aura environ 25 personnes qui feront le trajet de Montréal jusqu’au chalet de ma famille dans les Laurentides, près de Morin Heights. Il y aura 100 km à parcourir en vélo, puis il faudra nager environ 200 m pour se rendre à l’île où est situé le camp et, pour conclure, il y aura une course optionnelle de 200 m autour de l’île. La deuxième journée sera une journée de détente et la troisième journée nous enfourcherons nos vélos pour le retour à Montréal. Nous effectuerons le trajet en équipe afin de s’assurer que chaque équipe compte au moins un mécanicien apte à effectuer les réparations au besoin (crevaisons ou autres problèmes). Les équipes seront vêtues de vêtements loufoques afin de garder un certain esprit ludique et les repas seront préparés en groupe. Les participants partageront les dépenses et, de plus, chaque participant fera un don de 40 $ au Santropol Roulant.
En ce qui concerne l’anecdote au sujet du nom, le camp a jadis été habité par un prêtre. Un été, durant mon enfance, j’ai trouvé ses habits dans un recoin poussiéreux du grenier. Au départ, pour souligner le faux aspect de compétition, je voulais lui donner le nom de « Coupe du Lac Noir », mais après réflexion, j’ai opté pour « Ciboire » afin de souligner la mystique entourant le passé du camp.
Qu’est-ce qui t’a motivé à organiser cet événement ? Je voulais créer un événement au bénéfice du Roulant. Lorsque j’ai travaillé au Santrovélo, j’ai fait la connaissance de plusieurs mécaniciens qui, comme moi, désiraient prendre une part active à la vie de la collectivité. Les participants à la randonnée de vélo du Ciboire sont, d’une façon ou d’une autre, tous liés au Roulant ou à l’atelier de vélo et croient que l’organisme représente très bien leurs valeurs. Aucun autre organisme ne convient mieux à ce projet, surtout pour un groupe de cyclistes passionnés comme nous.
Combien de temps as-tu passé à planifier et organiser l’événement ? Cinq ans.
Que ferais-tu différemment si tu avais à planifier une autre collecte de fonds pour le Roulant dans le futur ? Au fil des ans, j’ai appris à partager la responsabilité de l’organisation de l’événement afin que le résultat soit le fruit d’un effort concerté. J’en suis arrivé à un point où le processus fonctionne de façon presque autonome; je n’ai qu’à envoyer quelques courriels. Tout se déroule bien. D’année en année, j’essaie d’apporter des améliorations. L’an prochain, je vais consacrer davantage d’efforts à trouver des fournisseurs de produits alimentaires locaux. J’aimerais également réduire nos coûts en demandant à un ami de fournir la bière.
Quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner à une personne qui voudrait organiser un événement similaire pour le Roulant ? Je crois qu’il faut organiser une collecte de fonds qui se démarque, un événement unique qui automatiquement va attirer l’attention des gens. Créez un événement autour d’une activité qui vous tient à cœur, assurez-vous de faire participer vos amis et tout se déroulera naturellement. L’aspect financier a toujours été accessoire. Mon intention était de réunir un groupe de personnes qui ont un intérêt commun pour cette activité.