Retour sur le Iron Chef

Agriculture, Collecte de fonds, Événements, Nourriture

Quelle extraordinaire soirée!

Jeudi soir dernier, dès 17 h, quelques centaines de gourmets, de chefs et de membres de la communauté se sont rassemblés pour célébrer autour de bonne bouffe et de bonne compagnie lors de notre troisième édition du Chef d’or.

Pour les photos, défilez jusqu’au bas de la page!

L’événement a débuté en grand à 17 h avec de la nourriture et des breuvages pour satisfaire tous les palais. Chaque bouchée ou gorgée a permis à chacun de relaxer et d’apprécier la compagnie de vieux amis ou de nouvelles connaissances. L’ambiance est rapidement devenue festive et les convives ont pu profiter des derniers moments de chaleur de l’été.

À l’heure H moins une, les équipes des chefs recevaient leurs dernières consignes et organisaient leurs (quelques) instruments. Bientôt, ils visiteraient les jardins en compagnie des experts en jardinage, Tim Murphy et Noémie Desbiens-Riendeau, pour repérer les délicieuses découvertes qu’ils pourraient récolter plus tard afin de préparer leurs recettes secrètes. Là! Une aubergine parfaite sur la vigne. Ici! Wow… regarde la couleur de cette tomate! Dans ce bac, des beaux plants de menthe, de basilic, d’estragon…

Les ingrédients sont prêts, tout comme les chefs.

Au micro, Tim annonce que la compétition débutera sous peu.

C’est parti! Que la compétition commence. Les équipes courent dans tous les sens autour du Pavillon Burnside de l’Université McGill, récoltant les ingrédients des jardinières auto-irrigantes et des plates-bandes surélevées. Puis, au tour des couteaux (un couteau de chef et un couteau à légumes par équipe) de s’activer, ceux-ci coupent en tranche, en julienne, et pèlent les denrées fraichement cueillies. Les chefs sont impressionnants à voir, ces outils simples au premier regard, mais qui ne font qu’un avec la main des chefs. Ces derniers savent ce qu’ils ont à faire et tout le monde peut ressentir la curieuse combinaison de concentration et d’adrénaline qui flotte dans l’air alors que les équipes canalisent des centaines d’heures d’expérience.

Ce n’est pas long avant que la tension descend d’un cran et que les blagues commencent à fuser entre les équipes qui se lancent des piques et de conseils, coup sur coup. Ces cuisiniers sont des pros non seulement dans la cuisine, mais avec les gens. Des passants leurs posent des questions sur ce qui mijote et sur les ingrédients secrets des chefs. L’ambiance commence à devenir plus communautaire. Les gens rient maintenant à gorge déployée. Les chefs se rendent finalement compte qu’ils sont tous sur le même pied d’égalité avec leur cuisine improvisée et sous-équipée. Ils ne peuvent que donner le meilleur d’eux-mêmes, ce qui contribue à diminuer la tension.

Pendant ce temps, la montagne d’épis de maïs fraîchement cueillis et délicieusement sucrés diminue à un rythme effréné. Déjà trois immenses plateaux de croustade aux pommes ont su mettre un sourire aux lèvres des nombreux invités. La soupe de lentilles et de légumes avec menthe et basilic présentée dans un énorme chaudron (assez gros pour y contenir un adulte) disparaît parmi les heureux invités.

Les gens profitent de la nourriture en regardant, stupéfaits, ce que les chefs peuvent accomplir en si peu de temps et avec si peu de ressources pendant que Twin Voices courtise l’assistance avec des reprises acoustiques et des chansons de leur premier album. Tout le monde s’amuse!

Maintenant, les yeux se tournent vers Ken Buckland de Sala Rosa qui est particulièrement inventif. Il a utilisé un ustensile, une spatule, une casserole et un bol pour construire un cuiseur à vapeur qui servira à infuser avec un jus de poireaux des couches successives de légumes parfaitement enveloppés en forme de cylindre dans une feuille de bette à carde. La foule est épatée.

Quelques chefs tentent leur chance aux défis dans le but de gagner des ingrédients supplémentaires. Vérité ou conséquence? L’équipe de Fabergé remporte son pari et reçoit du beurre. L’équipe communautaire gagne également et se voit remettre des bocconcinis, un excellent ingrédient pour ajouter un petit je-ne-sais-quoi à leur plat afin d’attirer l’attention du jury.

Les équipes commencent à manquer de temps. L’heure dont elles disposaient pour préparer leur repas sera bientôt écoulée. En gardant un œil sur l’horloge, elles dressent leurs assiettes adroitement. La présentation de certains plats est incroyable, avec des arrangements floraux dont plusieurs fleuristes pourraient être jaloux.

Puis, sans crier gare, le temps est écoulé et il faut arrêter de cuisiner. « Déposez vos couteaux! », crie Tim au microphone en souriant.

La tension retombe encore un peu plus et les chefs lèvent les yeux de leur table et de leurs instruments pour être accueillis par des centaines de visages souriants. Les chefs se dirigent vers la scène, plats en main, pour présenter leurs créations en entraînant la foule avec eux. En entendant leurs discours, tout le monde, même leurs compétiteurs, rit, les acclame, crie et applaudit. La foule pousse des « oh » et des « ah » en constatant que les chefs, qui s’encouragent entres eux, font preuve d’un excellent esprit sportif.

Une fois les plaidoyers terminés, le jury passe aux plats pour déguster ce que les chefs proposent avant d’en discuter. La tâche paraît interminable aux yeux de la foule! On veut connaître le gagnant! Pour discuter en privé, le jury quitte la table, ce qui permet à tout le monde de goûter aux plats des chefs.

Le citron conservé dans du sel, puis réhydraté et sucré avant d’être mis à profit rend le plat de Holder étonnant. La richesse de celui d’Atigh est extraordinaire grâce à une herbe nutritive appelée la Moringa, qu’il cultive dans son village natal de Mauritanie. Les bocconcinis et les tartelletes au beurre de l’équipe communautaire sont un ajout surprenant à leur ratatouille. Puis, viennent le tian en wrap de Sala Rosa, égayé par une touche de safran, et le plat aux légumes frais de Rumi, accompagné d’une salade de berger avec une vinaigrette à la pâte de grenade. Le beurre que Fabergé a gagné lors du défi joue en sa faveur à même la sauce hollandaise qui vient compléter leurs œufs.

Alors que le jury délibère, la musique joue et les chefs discutent entre eux et avec le public. Peu de temps plus tard, il ne reste plus de nourriture et les brouettes de bière commencent à manquer de provision. Les juges reviennent et la foule se rassemble à nouveau. C’est le moment d’annoncer les gagnants…

Holder gagne le prix pour la meilleure campagne de financement! Noémie nous apprend que tout le personnel a fait d’énormes efforts pour lever des fonds destinés au programme d’agriculture urbaine de Santropol Roulant.

Ensuite, Rumi gagne le prix du meilleur esprit d’équipe! Manifestement, leur calme et leur esprit de collaboration en cuisine a trouvé écho non seulement chez les spectateurs, mais aussi chez les juges.

Finalement, la tension monte, alors qu’on attend le verdict tant attendu. Le trophée est remis à l’équipe communautaire! Gabriel Couture, Cai Rintoul et Grace Bulmer sont fous de joie, ils rayonnent. Ils devront décider qui garde le trophée jusqu’à l’année prochaine, mais c’est un problème auquel ils réfléchiront demain. Maintenant, c’est le temps de célébrer.

Avec le retour de la musique, les célébrations se poursuivent et on danse jusqu’à ce que le service de sécurité de McGill nous demande gentiment de conclure la soirée. Quelle est la dernière chanson qui a joué avant qu’on ait débranché? Eh oui, c’était All the Single Ladies de Beyoncé.

Quelle soirée!

Nous remercions chaleureusement le chef Ali Ashtian, le copropriétaire Husayn Friedmann et son frère Jonathan du restaurant Rumi; le merveilleux Atigh de La Khaïma; Devin, Jeff, Echo et Tyler de Fabergé; le chef Simon Laplante et le cuisinier Dominique Cloutier de Holder; le loup solitaire Ken Buckland de Sala Rosa; les gagnants Gabriel Couture, Cai Rintoul et Grace Bulmer de l’équipe communautaire; les talentueux Joe, Laura et Simon de Twin Voices; Seb et l’équipe de MOOG pour le matériel de son; le jury composé de Daniel Pinard, Susan Schwartz, Dominique Forget, et Mari-Eve Savaria; et la dernière, mais non la moindre, la météo qui a retenu la pluie pour nous permettre de bien nous amuser!

(Traduction bénévole par Marie-Eve Veilleux)

Photos courtoisie de Larissa Milo-Dale (http://www.flickr.com/larashka), photographe bénévole.

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